Ce conte a connu un large éventail de versions au-delà
de Perrault ou des frères Grimm. Roald Dahl ou Gianni
Rodari l’ont revisité avec humour pour habiller en jaune
le Petit Chaperon rouge ou le munir d’une arme pour
obtenir un manteau bien chaud en peau de loup.
14,00€
Ce conte a connu un large éventail de versions au-delà
de Perrault ou des frères Grimm. Roald Dahl ou Gianni
Rodari l’ont revisité avec humour pour habiller en jaune
le Petit Chaperon rouge ou le munir d’une arme pour
obtenir un manteau bien chaud en peau de loup.
Dans cette réinterprétation du classique, l’auteur et l’illustrateur
jouent avec la double complicité du lecteur et de l’héroïne
du conte. On présuppose que les deux connaissent le
développement de la version populaire plus répandue.
L’histoire ne se déroule pas comme d’habitude, ce qui
déroute le lecteur et l’héroïne. L’auteur la situe à côté du
lecteur qui se pose les mêmes questions qu’elle face aux
évènements et au comportement inusité des personnages.
L’originalité de cette version est renforcée par le travail de
Mikel Mardones. D’abord, l’illustrateur brise l’archétype
physique qui fait partie de l’imaginaire collectif d’une fille
aux tresses blondes et au visage doux en incorporant
des personnages amusants et extravagants : un hibou et
un cochon. Avec ces deux compagnons de voyage du
Petit Chaperon rouge, l’illustrateur enrichit la galerie de
personnages (limités au loup, au bûcheron et à la grand-mère)
et offre une histoire parallèle, qui nous invite à
faire des relectures. Il dit qu’ils sont « des observateurs
curieux » qui ne dérangent pas la randonnée de la petite
jusqu’à la maison de sa grand-mère.
« Le parcours que fait Petit Chaperon rouge est un soliloque presque ininterrompu jusqu’à la fin. C’est pour cela que, les endroits par où elle passe devaient jouer un rôle principal et avoir une certaine personnalité ».
Mardones crée une atmosphère onirique par le biais de
la pigmentation fluide qui étaye la forme et le volume. Il
exécute ses illustrations tout d’abord au fusain. À la fin, il
applique des couches épaisses de peinture en essayant
d’éviter les retouches, « même si elles sont toujours
nécessaires », comme les contes classiques.
Auteur Inés Almagro
Illustratrice Mikel Mardones
Traduction de l’espagnol Marion Duc