Cet homme tombait pile-poil, car Petit Ours n’avait aucune envie de rester tout l’hiver dans sa grotte. Très content, Petit Ours s’exclama : je pars à la recherche d’aventures ! Et il partit avec le musicien.
Osito se lance dans cette aventure, pleine d’excitation et d’attentes, qui n’est pas seulement un voyage spatio-temporel, mais aussi et surtout un voyage vital. Les aventures de Petit Ours est une métaphore de la vie, comme c’est souvent le cas dans les récits de voyage.
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Cet homme tombait pile-poil, car Petit Ours n’avait aucune envie de rester tout l’hiver dans sa grotte. Très content, Petit Ours s’exclama : je pars à la recherche d’aventures ! Et il partit avec le musicien.
Osito se lance dans cette aventure, pleine d’excitation et d’attentes, qui n’est pas seulement un voyage spatio-temporel, mais aussi et surtout un voyage vital. Les aventures de Petit Ours est une métaphore de la vie, comme c’est souvent le cas dans les récits de voyage. Au cours d’une année entière, le protagoniste – et avec lui le lecteur – apprendra à connaître différents lieux, découvrira et renforcera son potentiel et son talent particulier, se fera de nouveaux amis et, surtout, réalisera son rêve : voir la mer. Ce voyage est fait de rencontres et de malentendus, comme la vie elle-même, mais sans amertume : …
Le musicien voulait aller vers le nord et Osito voulait aller vers le sud, vers la mer, bien sûr ! Comme ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord, à un carrefour, ils se sont dit au revoir et chacun est parti de son côté.
L’absence de tristesse dans ce voyage est sans doute due au caractère joyeux, vif et optimiste d’Osito, qui est contagieux pour ceux qu’il rencontre où qu’il aille et qui imprègne toute l’histoire : Pendant la journée, il travaillait dans un hôtel au bord de la mer. Tout le monde était pressé, mais avec lui dans la cuisine, il était impossible de s’ennuyer au travail.
Les aventures de Petit Ours, c’est aussi un voyage d’apprentissage et de passage à la maturité, avec tout ce que cela implique. Parmi beaucoup d’autres choses, le changement d’intérêts et de priorités. Ainsi, au début de l’histoire, ce sont les abeilles qui sont au centre de son intérêt : après s’être rassasié de miel, il vit les abeilles grouiller autour de lui et pensa : « Que vont faire les abeilles pendant l’hiver ? À ce moment-là, il s’inquiète de son avenir proche (hibernation), ce qui l’amène à se demander : « Que va-t-il se passer dans le monde pendant que je dors ? » (d’où la question « Que vont faire les abeilles ? »), ce qui accroît son besoin de savoir s’il y a quelque chose de mieux qu’il rate et si sa vie peut être plus remplie. C’est ce qui le pousse à voyager et à voir le monde. Cependant, lorsqu’il rentre chez lui – plus développé émotionnellement – et qu’une abeille le réveille de sa sieste, et malgré l’approche de l’hiver, ce n’est pas elle qui focalise son attention et ses pensées, mais un mignon petit ours. Une aventure se termine et une autre commence. Ainsi, cycliquement, comme les quatre saisons, avec un rôle important dans cet album. Chacune d’entre elles marque et contextualise – dans le texte ou les images – chaque étape du voyage.
Avec Les aventures de Petit Ours, Helga Bansch renouvelle son expérience avec OQO en tant qu’auteur et illustratrice, comme elle l’avait fait avec Petra, bien que sa collaboration avec la maison d’édition remonte à ses débuts : Cocorico, Chocolata (Prix international de littérature pour enfants 2007 décerné par la Fondation Espace Enfants en Suisse), El sueño del osito rosa et Los tres cerditos (Les trois petits cochons).
L’artiste autrichienne a pris plaisir à créer cette histoire car l’un de ses passe-temps favoris est le voyage : « J’aime être dans la nature en toutes saisons, voir les gens et connaître leurs différents modes de vie : c’est fascinant et j’apprends beaucoup ». Une attitude enthousiaste qui correspond à Osito, son alter ego : « Quand j’ai assez voyagé, c’est merveilleux de revenir à la maison », réflexion implicite d’Helga Bansch dans le dénouement de l’histoire. L’intentionnalité qui a présidé à la création de l’histoire et du personnage se reflète efficacement dans l’album : « J’ai écrit l’histoire d’un ours qui apprend des choses nouvelles et différentes qui lui seront utiles plus tard dans la vie. J’aime le personnage principal parce qu’il est curieux, courageux, plein d’esprit d’entreprise, capable de se faire des amis et de profiter de chaque instant de sa vie ». L’empathie d’Helga Bansch est évidente dans le texte et dans les images colorées et vivantes. Les illustrations de cet album – et de toutes ses œuvres – sont des lectures paratextuelles garanties, avec un contrepoint parfait au texte. Pour ce faire, il joue avec des détails (les imprimés originaux sur le pantalon d’Osito ou la carte du monde dont il recouvre le corps des abeilles) avec lesquels les petits peuvent se recréer et stimuler leur imagination. De même, elle offre une gamme large et tendre de personnages secondaires qui nous amusent, nous surprennent et nous font vibrer avec des histoires parallèles (le couple de petites souris et de lapins). Elle parvient ainsi, comme d’habitude, à des lectures nouvelles, plus riches et plus suggestives, qui nous incitent à ouvrir le livre encore et encore. Les histoires des autres animaux qu’elle nous livre en images ne sont pas sans rapport avec celle d’Osito et préparent le lecteur au dénouement de l’histoire et confirment finalement ce qui semblait être présent tout au long de l’album, à savoir qu’il y avait de l’amour dans l’air.
Texte et Illustratrice Helga Bansch Traduction de l’espagnol Laurence Guillas